Un monde sans pitié d'Eric Rochant, 1989, avec Hippolyte Girardot, Mireille Perrier et Yvan Attal.
Prix Louis Delluc, César de la meilleure première œuvre, ce film fut un succès public et critique. Un monde sans pitié est apparu à la fin des années 1980 comme un film emblématique, générationnel, reflet du crépuscule des idéologies et d'une perte des repères.
D'après Eric Rochant, "C'était un film sur la situation historique dans laquelle nous étions plongés. La chute des idéologies a entraîné une véritable suspicion envers les systèmes de pensée, une peur de se référer à des idéaux. On échappe aux conséquences meurtrières du dogme, mais on manque de grands desseins. En gros, c'est la déprime. La question que je posais était : ‘‘Que nous reste- t-il ?'' Plus tard, avec Vive la République !, je demandais : ‘‘Comment faire avec ?''"
Le désabusé Hippo apparut comme symptôme d'une adolescence prolongée, immature puisque antilibéral, en quête d'un nouveau mode de vie.
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