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Les toits de Paris au patrimoine de l'UNESCO ?


Les Toits de Paris et leurs Artisans Classés au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO


Ce mercredi 4 décembre 2024 marque une date historique pour le patrimoine parisien et ses artisans. L'UNESCO a officiellement inscrit à sa liste du Patrimoine Culturel Immatériel les savoir-faire des couvreurs-zingueurs et des ornemanistes parisiens. Cette reconnaissance internationale met en lumière des métiers d’art qui façonnent l’identité unique de la ville Lumière.


Un hommage aux façonneurs des toits parisiens

Tirant leur nom du zinc, ce matériau gris recouvrant près de 80 % des toitures parisiennes, les couvreurs-zingueurs sont des artisans essentiels. Spécialisés dans la pose et la restauration des toitures, ils collaborent avec les ornemanistes, experts en décoration, pour préserver et embellir le paysage emblématique de Paris. Ensemble, ces artisans ont notamment joué un rôle crucial dans la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame.

Pour Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement et initiatrice de cette candidature dès 2014, « Paris sans ses toits, c’est Paris sans sa tour Eiffel ». Cette vision a été soutenue par le GCCP (Syndicat des entreprises de Génie Climatique et Couverture Plomberie), qui a porté la candidature avec détermination pendant plus de sept ans.

Une reconnaissance pour l’avenir

Outre la valorisation d'un patrimoine, cette inscription à l’UNESCO répond à un besoin urgent : attirer de jeunes talents dans une profession qui souffre d’un manque de main-d’œuvre. Avec seulement 5 000 à 6 000 couvreurs aujourd’hui à Paris, Mériadec Aulanier, délégué général du GCCP, espère que cette reconnaissance internationale « permettra de faire connaître ce métier qui se transmet de génération en génération ».

L’ouverture de l’ÉcoCampus de Vitry-sur-Seine, l’un des plus grands centres européens de formation aux métiers du bâtiment, constitue une mesure phare pour garantir la transmission de ces savoir-faire. Gilles Mermet, coordinateur de la candidature, souligne la « fierté des artisans de voir leur métier reconnu internationalement ».


Toit de Paris : un acteur engagé dans la valorisation des métiers d’art

L’entreprise Toit de Paris se félicite de cette reconnaissance qui honore les couvreurs-zingueurs et les ornemanistes. En tant qu’acteur impliqué dans la préservation des savoir-faire artisanaux, Toit de Paris soutient activement l’apprentissage et la transmission de ces métiers d’excellence. Cette inscription à l’UNESCO renforce leur engagement envers un artisanat durable et innovant.


Au service de la transition écologique

Les savoir-faire des couvreurs-zingueurs et ornemanistes sont également au cœur des enjeux climatiques actuels. Face au changement climatique, ces artisans adaptent leurs techniques pour réduire l’impact environnemental des toitures et favoriser leur résilience. En collaborant avec des partenaires tels que l’ÉcoCampus et en promouvant des solutions écologiques, le secteur contribue activement à la transition énergétique.


Une victoire collective

Ce succès est le fruit d’une mobilisation collective, impliquant le GCCP, des entreprises partenaires, le ministère de la Culture et la mairie du 9e arrondissement. Le soutien de personnalités comme Gilles Mermet, photographe et ambassadeur des toits de Paris, a également été déterminant.


En résumé, cette reconnaissance de l'UNESCO met en lumière non seulement un patrimoine exceptionnel mais aussi des métiers d’avenir. Elle appelle à renforcer la formation et la transmission de ces savoir-faire uniques pour garantir la pérennité des toits de Paris, symboles d’une identité culturelle universelle.


Plus de 70% des toits parisiens sont recouverts de zinc, cela donne à Paris un paysage avec une infinité de nuances de gris. Pour entretenir tous ces toits, un savoir-faire bien spécifique est indispensable, 300 ans d’expérience transmise de générations en générations ont permis à nos couvreurs d’évoluer avec leur temps.



Cependant le métier de couvreur tend à disparaître. Que ça soit dans la capitale ou dans les autres régions, il y a de moins en moins de jeunes intéressés par le métier. La candidature à l’UNESCO des toits de Paris représente alors une des solutions possibles pour protéger le savoir-faire des couvreurs-zingueurs. Cela permettrait de donner un second souffle au métier de couvreur, ainsi que de le valoriser et d’encourager l’apprentissage chez les jeunes.


En 2017, le savoir-faire traditionnel des couvreurs zingueurs de Paris fut répertorié par l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France. En 2018, la candidature sur le savoir-faire fut approuvée par le ministère de la Culture et, en mars 2019, le projet est sélectionné pour être présenté prochainement en session de comité à l’UNESCO. Cependant, les toits parisiens n’ont finalement pas gagné face à la baguette pour la candidature unique française au patrimoine immatériel de l'Unesco. La candidature des toits parisiens sera donc relancée à la commission de l’UNESCO courant 2023.




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